De manière générale, aller voir un psy (psychologue, psychanalyste, psychiatre) est une démarche, qu’elle soit spontanée ou longuement mûrie, parfois enthousiaste, souvent délicate, toujours courageuse. Elle prend forme quand on en ressent vivement le besoin et/ou l’envie, ou encore lorsque quelqu’un, un médecin, un proche, nous y encourage. Toutefois, aller voir un psy n’est pas une prescription antibiotique. C’est avant tout une décision personnelle.
Il n’y a pas de recette, pas de réponse toute faite. Chacun a son histoire, son parcours, ses difficultés, son fonctionnement, et chacun peut être amené à désirer des changements, à se libérer de ses tensions et du sentiment de tourner en rond seul, tout en craignant la confrontation, la régression, l’inconnu… Consulter un psy c’est s’adresser à une personne extérieure, sans jugement, qui propose un cadre sécurisant pour se lancer dans la découverte et la compréhension de soi.
Le chemin de la vie est composé de beaux moments et de moments plus difficiles. Il n’y a pas de mauvais moment en soi pour consulter, il n’y a que des chances et des occasions d’aller à la rencontre de soi-même, de s’aider ! Autorisez-vous à prendre soin de vous.
Quand vous sentez que vous n’y arrivez plus seul(e), que vous n’avancez pas, que la souffrance vous pèse… Si vous sombrez dans des idées noires, que vous avez l’impression qu’il n’y a plus de solutions, il est urgent de consulter. Ne restez pas seul, il y a des solutions.
Ce qui vous sera proposé dépendra de ce que vous traversez, de votre demande, de vos besoins…
Il peut vous être proposé :
– Des entretiens ponctuels pour vous accompagner dans un moment difficile, répondre à une question, prendre du temps pour soi avant de repartir
– Des consultations spécifiques pour vous, votre enfant, votre couple, votre famille, dans une démarche de réflexion plus profonde.
– Une thérapie individuelle avec des séances régulières dans une perspective d’exploration de votre histoire, de ce qui vous pèse, de ce qui fait trop mal, pour tenter d’en « guérir », d’en sortir. Il s’agit d’un véritable « travail sur soi », d’investissement de soi, pour surmonter des blessures encore douloureuses et apprendre à les transformer en force de vie.
– Une thérapie conjugale ou familiale pour répondre à un besoin de faire évoluer voire de modifier des schémas et des fonctionnements relationnels conflictuels, destructeurs, douloureux.
– Des groupes d’expression pour partager et échanger avec des personnes qui traversent les mêmes difficultés, qui se posent ou se sont posées les mêmes questions, et qui ont envie de les partager et de les mettre au travail dans un groupe.
– De l’analyse de vos pratiques professionnelles. Il peut être nécessaire, à un moment donné de votre parcours, de travailler avec quelqu’un d’extérieur votre pratique professionnelle et ses résonances avec et dans votre vie personnelle. Ce travail a pour but de soutenir les pratiques, leur créativité, de prévenir l’usure professionnelle et de mieux comprendre le sens de vos actions professionnelles pour leur redonner toute leur valeur et leur intérêt.
Les psy…
Un psychologue clinicien
Le psychologue clinicien est formé à la connaissance du psychisme, à la compréhension du comportement humain, à l’appréhension des difficultés d’autrui en prenant en compte son monde intérieur mais aussi la réalité sociale et culturelle dans laquelle le sujet s’inscrit. C’est un spécialiste des souffrances psychiques.
Il est diplômé universitaire et garanti un niveau minimum Bac + 5 (DESS ou Master 2).
Un psychothérapeute
Depuis le 22 mai 2010, date de parution du décret d’application, l’usage du titre de psychothérapeute est réservé par la loi aux professionnels inscrits sur une liste départementale ayant un diplôme universitaire et une expérience de plus de 500h de pratique. Ainsi, les psychologues cliniciens ayant effectué suffisamment d’heures de stage et de pratique, sont reconnus par la loi comme psychothérapeute et peuvent user du titre de psychothérapeute.
Cette loi vise la protection du public et le souci de prévenir l’abus de l’usage du titre de psychothérapeute. Toutefois, elle reste très contestée, ne fournissant pas au public les garanties nécessaires contre les dérives, notamment en confondant les connaissances de base sur le fonctionnement psychique et la pratique de la psychothérapie (exigeant d’avoir suivi soi-même une thérapie, d’avoir été formé par une école agréée, d’être supervisée et de se soumettre un un code de déontologie).
Un psychanalyste
Le plus souvent rattaché à une école de psychanalyse (Freudienne, Lacanienne, etc…), le psychanalyste est formé au travail avec l’inconscient et le transfert. Il a lui-même suivi une analyse et doit être supervisé ou contrôlé par un confrère plus expérimenté.
Tous les psychanalystes ne sont pas psychologues ou psychiatres à l’origine. En effet, toute personne désirant devenir psychanalyste, quelque soit sa formation initiale, peut prétendre le devenir en s’inscrivant dans une démarche personnelle d’analyse et de formation.
Un psychiatre
Les psychiatres sont des médecins ayant pour spécialité la psychiatrie. Ils consultent, prescrivent et suivent les personnes prenant un traitement.
Ils peuvent aussi être thérapeutes ou psychanalystes.
Pourquoi aller voir un psy ?
Quelques indicateurs peuvent vous alerter sur l’intérêt, voire la nécessité, de consulter :
– Se sentir souvent inquiet, sous pression, oppressé, tendu…
– Être angoissé au point de ne pas pouvoir faire ce que vous souhaitez
– Être triste, nostalgique de manière envahissante, pleurer souvent
– Avoir des troubles du sommeil persistants, faire des cauchemars, ne pas pouvoir dormir…
– Avoir des troubles de l’alimentation (avoir tout le temps faim, ne plus vouloir manger, se faire vomir…)
– Se sentir coupable de tout, avoir honte de soi
– Manquer de motivation même pour ce que vous aimez d’habitude
– Avoir des sauts d’humeurs, passer de la joie aux larmes, de la tristesse à l’euphorie, l’excitation…
– Avoir un entourage qui s’inquiète, qui vous dit déprimé, amaigri, fatigué, etc…
– Douter trop souvent et manquer de confiance en soi au point de se sentir nul, idiot et de ne plus pouvoir avancer
– Avoir le sentiment d’échouer régulièrement et de répéter les mêmes situations douloureuses et désespérantes
– Avoir toujours mal quelque part, souffrir dans son corps
– Avoir peur au point de ne pas pouvoir réaliser vos projets et envies
– Avoir des habitudes, des rituels handicapants, des phobies qui vous empêchent de vivre sereinement
– Ne plus ressentir de plaisir
– Se sentir seul et isolé
– Être en difficulté et souffrir dans ses relations (amoureuses, amicales, professionnelles)
– Avoir le sentiment que l’on rate tout, que tout est devenu douloureux
– Constater que se répètent souvent des mêmes situations qui font souffrir
– Se faire du mal dans des gestes, dans son corps
– Avoir recours régulièrement à des produits ou comportements destructeurs
– Avoir le sentiment d’être « débranché », de ne plus rien ressentir, de se moquer de tout
– Avoir l’impression que tout est contre vous
– Ne plus se sentir la possibilité de vivre bien dans son travail, son couple
– Se sentir violent(e), se battre souvent, avoir peur de sa violence….
– Être en situation de conflit conjugal ou familial
– Avoir vécu des situations traumatiques qui hantent encore le quotidien
– désirer un enfant sans y parvenir, entrer dans un parcours de PMA, être dit infertile.
Les bonnes raisons d’aller voir un psy
Lorsque l’on a plus envie de rien, qu’on se sent triste depuis longtemps, qu’on perd espoir, qu’on a beaucoup d’idées noires, il est important de ne pas rester seul et de consulter.
Vouloir apprendre à s’aimer et prendre soin de soi, avoir envie de se connaitre, de se découvrir est un des meilleurs moteurs pour aller voir un psy.
Lorsqu’on se sent coincé(e) dans des situations douloureuses, répétées, malsaines, l’intervention d’une personne extérieure peut être bénéfique pour comprendre ce qu’on y fait, comment on y est « pris » et comment en sortir.
le fait d’avoir vécu des évènements traumatiques (abus, violence, deuil, accident, maladie…) peut être une raison d’aller voir un psy.
Si vous souffrez physiquement, régulièrement, pour des raisons psychologiques; si votre corps vous parle de votre malaise, il peut être important de consulter et de « traiter » ces symptômes à leur source.
Si vous traverser des moments difficiles qu’une écoute extérieure pourrait éclairer différemment (deuil, perte, gros changements, maladie, infertilité, adolescence…), que vous ressentez le besoin d’avoir un temps et un espace spécifique pour vous, pour vous retrouver, n’hésitez pas, il y a des possibilités de traverser et de transformer votre vécu.
Si vous souhaitez prendre soin de vous sans prendre de traitement neuroleptique (anti dépresseur, anxiolytique etc…) n’hésitez pas à consulter. En psychothérapie on peut traiter des maux autrement qu’avec des molécules…
Dans tous les cas la démarche d’aller voir un psy est d’abord motivée par un désir de changements internes et externes, une volonté de mouvement dans sa vie.
Comment choisir son psy ?
Il existe pléthore de sites internet qui vous donneront une petite idée de ce qui peut se faire ou ne pas se faire ! Certains sont référencés, d’autres non. Cela ne présage en rien de la qualité du professionnel qui consulte, de son éthique, de sa pratique, de sa capacité d’accueil, d’humanité, d’écoute… Mais cela peut vous permettre de vous faire une première idée (et c’est au moins révélateur d’un souci de se rendre accessible et d’une bonne maîtrise de l’outil informatique !!) Il existe même des sites qui vous aident à choisir! Méfiez-vous tout de même de tous ceux qui vous demandent de l’argent avant même de vous rencontrer ou encore qui vous promettent des consultations gratuites! Être psychologue-psychothérapeute est un métier, qui répond à une éthique, et qui engage des compétences.
Il existe aussi des annuaires, dans les écoles de psychanalyse et de psychothérapie qui répertorient les psychothérapeutes consultants.
Vous pouvez demander conseil autour de vous, à des personnes en qui vous avez confiance.
Vous pouvez aussi en parler à votre médecin traitant, faire le point avec lui sur votre état et votre besoin (en espérant que celui-ci ne répondra pas uniquement à vos questions et votre demande par une ordonnance…)
Mais surtout le plus important est de vous faire votre propre avis, d’oser aller à la rencontre de ce que vous cherchez. Faites-vous confiance, vous trouverez la personne et les méthodes qui vous correspondent !
Je me tiens disponible pour répondre à vos questions, prendre le temps d’échanger avec vous et vous aiguillez au mieux dans vos besoins.
Les grands principes
La pratique des psychologues est encadrée par un code de déontologie qui pose certains grands principes auxquels j’adhère pleinement, et notamment:
– Choix en toute liberté de son psychologue
– Confidentialité et discrétion de la part du psychologue
– Respect de la personne dans sa dimension psychique
– Respect des droits, de la liberté et de la dignité
– Compétences actualisées
– Choix de méthodes adaptées
cf: code de déontologie des psychologues en entier
Être psychothérapeute
L’obtention d’un diplôme universitaire (dont plus de 500h de stage pratique) est la première condition pour exercer comme psychothérapeute. Toutefois, pour prétendre au titre il apparait important de pouvoir garantir une qualité de travail et d’investissement personnel, notamment à travers un travail conséquent sur soi, des supervisions, des formations complémentaires et des groupes de réflexions.